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RÉPARTITION DES CLASSES ET DES ÉLÈVES : quelques conseils.

Des tensions se font jour dans certaines équipes en cette fin d’année au sujet de la structure d’école et des répartitions de classes. La FSU-SNUipp 17 conseille aux collègues une démarche de réflexion et de prise de décision collective.

Publié le 21-06-2023 - MAJ il y a 2 ans

Deux textes de référence :

Décret du 24/02/89 Art. 2 : Après avis du conseil des maîtres, le directeur / la directrice d’école répartit les élèves entre les classes et les groupes. Il répartit les moyens d’enseignement. Il arrête le service des enseignants, fixe les modalités d’utilisation des locaux scolaires pendant les heures et périodes au cours desquelles ils sont utilisés pour les besoins de l’enseignement et de la formation.

Circulaire du 09/09/90 Art. 14  : Le Conseil des maîtres donne son avis sur l’organisation du service qui est ensuite arrêtée par le directeur de l’école conformément aux dispositions du décret du 24/02/89. Une copie est adressée à l’IEN chargé de la circonscription.

Et les IEN ?

Contrairement à ce que certains IEN tentent parfois d’imposer, la répartition reste de la responsabilité du directeur ou de la directrice, après réunion du conseil des maîtres. Contactez-nous en cas de problèmes..

Quid des fameuses « classes à 24 » ?

Ces dernières années, les classes dédoublées et la recommandation des classes de cycle 2 à 24 élèves viennent parfois compliquer la répartition des élèves dans les classes. Ces « mesures à 24 » ne sont qu’une recommandation et ne doivent pas amener à une répartition déséquilibrée des effectifs dans les classes ni compliquer les projets pédagogiques.

Les arrangements entre écoles élémentaires et maternelles de plus en plus fréquentes pour éviter les ouvertures de classes sont également source de difficultés. Comment séparer le groupe de CP ; comment garder une cohérence dans les apprentissages ?

N’hésitez pas à nous contacter si vous rencontriez des soucis de respect de ce cadre réglementaire.

Pour la FSU-SNUipp, le conseil des maîtres.ses est et doit rester le lieu de décisions en ce qui concerne l’organisation pédagogique des écoles.
 
Personne ne peut décider de la structure d’école en dehors du conseil des maîtres.ses qui est souverain.
 
Il faut donc savoir dire NON collectivement à un.e IEN si besoin, notamment par des arguments d’ordre pédagogique.
 
Les représentant.es de la FSU-SNUipp 17 accompagneront toutes les équipes qui subiraient des pressions de leur IEN auprès de la Direction académique.

La répartition des élèves et des classes : une démarche rigoureuse pour gagner en sérénité.

Le plus fréquemment, c’est au cours d’un conseil des maîtres.ses en fin d’année que se détermine la structure d’école et la répartition des classes pour la rentrée scolaire suivante.
Cependant, il faut avoir à l’esprit la possibilité d’accueillir de nouveaux élèves pendant l’été sans détricoter tout le travail mené. Dans ce cadre, il est conseillé d’attendre la pré-rentrée pour afficher les classes à la porte de l’école.

Attachée au fonctionnement démocratique des équipes d’école, la FSU-SNUipp suggère une démarche à mettre en œuvre afin que tous les enseignants puissent exprimer leurs souhaits et faire respecter, le cas échéant, leurs droits.

La première étape consiste à déterminer l’organisation des classes en fonction du tableau des effectifs d’élèves prévus pour la rentrée.

Il est important de prendre en compte divers facteurs dans la réflexion :

 Répertorier les élèves en difficulté, les élèves à besoins particuliers, les élèves accompagnés d’une AESH, les élèves d’ULIS et d’UE inclus... mais aussi les groupes que l’on pense devoir scinder d’une année sur l’autre ;

 Penser aux classes à double-niveau en essayant de prévoir plus d’élèves du niveau supérieur, ou autant ; cela s’accompagne d’une démarche de coopération entre les élèves de la classe, de projets de tutorat par exemple.

 Penser aux possibilité de décloisonner, d’échanger des services dans le courant de la journée et/ou de la semaine.

 En maternelle, la réflexion doit aussi tenir compte de la présence des ATSEM dans la classe, dans les salles de repos...

L’organisation est arrêtée au cours de ce conseil des maîtres.ses après expression de l’ensemble de ses membres et un vote éventuel à main levée afin de dégager la solution la plus pertinente d’un point de vue pédagogique à l’ensemble des collègues.

La seconde étape a pour but de se répartir les niveaux d’enseignement.

Lorsqu’il n’y a pas d’accord tacite ou lorsqu’une modification des niveaux d’enseignement intervient, suite à une fermeture de classe par exemple, il y a lieu de procéder à une nouvelle répartition des classes.
C’est aussi le moment de parler des espaces classes qui peuvent être redistribués.

Il est important d’entendre chaque membre de l’équipe sur ses envies, ses besoins...

L’usage qui prédomine est le critère d’ancienneté dans l’école lorsqu’il est nécessaire de départager des collègues qui souhaiteraient la même classe. Mais ce n’est pas une règle écrite dans un texte.

Rien n’exclut la possibilité de prendre en compte d’autres arguments.

Quelques exemples :

  • Le suivi d’une classe sur deux années consécutives,
  • Le travail en équipe avec le partage des disciplines,
  • Le travail en doublette entre 2 collègues,
  • Le souhait de changer de niveau de classe,
  • L’alternance des cours doubles ou des co-interventions,
  • Une année de RDV de carrière
  • etc.....

Il est alors prudent d’anticiper ces souhaits et d’en discuter au cours d’un conseil des maîtres.ses bien en amont, pendant l’année scolaire (par exemple après la première phase de carte scolaire qui donne un aperçu possible de la rentrée à suivre).

Dans l’idéal, l’attribution des classes relève donc d’un accord entre tous les enseignants qui composent le conseil des maîtres.ses. Cet accord repose au préalable, sur des critères de répartition discutés et acceptés par toutes et tous de manière démocratique qui doivent prendre en compte l’intérêt des élèves et le fonctionnement pédagogique de l’école.

Il est donc prudent de consigner et de voter démocratiquement cet accord dans le compte rendu du conseil des maîtres.ses afin qu’il serve de référence.

Une directrice ou un directeur peut cependant modifier la décision prise par le conseil des maîtres.ses en application de l’article 14 de la circulaire du 09/09/90.

Pour la FSU-SNUipp, les situations de tension de fin d’année liées aux répartitions doivent être évitées au maximum. Pas question de créer de la souffrance au travail ni de céder face à celle ou celui qui parle le plus fort.
 
La FSU-SNUipp17 ne cautionne pas non plus qu’un directeur ou une directrice impose ses choix même si les textes le permettent. C’est encore moins le pouvoir d’un.e IEN.
 
Nous réaffirmons ainsi que le fonctionnement démocratique du conseil des maîtres.ses doit garantir l’équilibre des équipes et la sérénité dans le travail collectif.
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