Nous étions reçues ce lundi à la DSDEN17 par
M. Tamene, IA-DASEN de Charente-Maritime
M. Veillat, Adjoint au Dasen,
M. Charpentier, Secrétaire général

Voici les points abordés :

– Point sur la rentrée dans les écoles (maternelles, ATSEM…)
– Décharges de direction
– Formation continue
– Formation Laïcité
– Education à la sexualité
– Formation initiale
– Evaluation d’école
– Carte scolaire
– Inclusion
– Absentéisme
– Remboursement des frais kilométriques

Point sur la rentrée dans les écoles :

Suite aux réouvertures de septembre, aux entretiens organisés tardivement sur des postes à profil, aux révisions d’affectation, au recrutement tardif de la totalité de la liste complémentaire au CRPE certaines écoles ont vécu un démarrage compliqué.
Nous attendons le bilan social pour connaître le nombre de collègues concerné.es par ces changements à la rentrée.

Certain.es auraient été affecté.es à titre définitif après le mouvement informatisé et en dehors des postes à profil. Est-ce possible ? Si oui, quelles pourraient être les motifs d’exceptions à la règle ?
M. le Dasen confirme qu’il n’y a pas d’affectation à titre définitif en dehors du mouvement informatisé. M. le Secrétaire affirme qu’il y aura des vérifications entreprises sur ce point.

Nous informons également les services que les collègues qui ont participé aux entretiens et n’ont pas été retenus n’ont jamais reçu de réponse de la part de l’IEN.
Nous déplorons à nouveau cela et exigeons plus de respect vis-à-vis des collègues.
M. le Dasen en prend note car il souhaite, comme nous, que les collègues soient mieux traité.es.

Le FSU-SNUipp17 demande si des recrutements de contractuel.les vont avoir lieu.
M. Charpentier nous informe qu’une demande a été émise puisque des postes de remplaçant.es sont non pourvus.

Décharges de direction :

12 jours pour les petites écoles : M. Veillat avait promis de veiller à l’amélioration de l’organisation de ces temps de décharge institutionnels.
Nous constatons que, dès la rentrée, sur certaines circonscriptions, la valse des remplaçant.es envoyé.es sans prévenir les deux premiers jours de rentrée a repris ; les collègues ont à cœur d’accueillir leurs élèves et ce choix n’est pas judicieux, surtout en maternelle.
Nous savons aussi que des secrétariats de circonscription informent d’une journée de décharge dans le courant de la semaine qui suit sans préciser le jour et seulement si un TR est disponible…qu’il persiste des annulations au dernier moment et des changements de personnes à chaque fois… Quel travail a été mis en place ? Pourquoi ne prend-on pas exemple sur les circonscriptions qui ont fait un travail d’organisation et d’anticipation sur la totalité de l’année scolaire ?

M. Veillat affirme que des consignes ont été données et qu’un rappel sera fait pour une réelle amélioration des choses. M. le Dasen affirme que ces décharges doivent être respectées mais reconnaît des difficultés liées au remplacement.
Des revendications perdurent pour la prise en compte de situations particulières d’écoles avec un taux de décharge encore insuffisant (école rep+, écoles primaires)
Il y a un manque de moyens pour aller au-delà des règles nationales.

Le FSU-SNUipp17 regrette d’avoir dû perdre du temps à obtenir simplement que la loi soit appliquée pour les décharges d’APC des directrices et directeurs alors que nous l’affirmions dès le début.

Formation continue :

Le FSU-SNUipp17 regrette la disparition dans le choix de la formation continue ; impossible de s’inscrire à une autre formation si on est intégré à un plan…
Que deviennent les CPD musique et arts visuels ?

M. Veillat répond qu’ils sont dans l’obligation d’organiser, dans chaque circonscription et sur 3 ans les plans maths, français et les évaluations d’école. Il salue le travail des IENs qui devaient également faire en sorte que cela ne se chevauche pas pour une organisation du remplacement.
Des formations longues seront organisées sur le temps où les collègues STARS (une journée en classe sur l’année + 9 jours de formation initiale) doivent prendre la classe une semaine. Cela permettra d’organiser d’une part la formation initiale des directeurs et directrices et d’autre part des stages en musique et arts visuels sur 3 jours et 6 jours.
Cela ne concernera que 25 personnes environ.

Quel intérêt de mixer les cycles sur les plans maths ou français ?

M. Veillat explique qu’il n’est pas possible de faire des formations sur des cycles dans certains territoires car cela conduirait à augmenter les déplacements. Le choix a donc été fait de regrouper des écoles avec différents cycles mais c’est assez formateur : selon lui, cela permet de ne pas se centrer sur son niveau et d’avoir une vision plus large des apprentissages.

Formation Laïcité :

Comment comptez-vous proposer une journée aux 2 800 collègues sur le département en 3 ans ? Les AESH pourront-elles en bénéficier également ?
M. Veillat explique que c’est un plan sur 4 ans organisé par l’académie par bassins et que cela concerne tous les personnels de l’EN (administratifs compris). Il faut former 700 personnes par an.
Les formations regroupent 40 personnes dont 20 PE du 1er degré.

Le FSU-SNUipp17 fait remonter les remarques des collègues qui divergent beaucoup selon les formateurs en charge de la journée. Cela va d’éloges sur la qualité de l’intervention et le savoir très complet du professeur de philosophie invité à des critiques sévères d’une parodie de formation sans intérêt.
M. Veillat le regrette.

Éducation à la sexualité :

Le FSU-SNUipp17 fait référence à la dernière circulaire du ministre. Comment répondre à la commande d’inscrire cette question à l’ODJ du Conseil d’école avant fin 2022 alors que les conseils d’école vont commencer rapidement ?
Quels sont les plans de formation liés à ces questions ?
M. Veillat fait référence au Groupe de travail académique mis en place sur ces questions et la présence du Dr Verhnes de Charente-Maritime.
Ce groupe a été moins souvent réuni depuis le Covid mais une expérimentation a été menée à l’école de St Xandre qui devrait être étendue.
D’autre part, les PES ont 10h de formation à l’égalité Filles-Garçons dans leur parcours. Les questions d’Education à la sexualité y seront incluses.

Formation initiale :

L’an passé, certains PES placés sur des écoles à 4,5 jours n’ont pas toujours été remplacés le mercredi alors qu’ils étaient en formation obligatoire. Le FSU-SNUipp17 espère que ce ne sera plus le cas cette année.
Il y a seulement 16 PES à mi-temps cette année.
Organisation des formations des 100% : le FSU-SNUipp17 demande des éclaircissements sur le tutorat et sur les formations qu’ils et elles sont obligé.es de suivre en plus de leur classe à 100%. Ils et elles ont dû suivre 2 m@gister à la rentrée. Nous nous inquiétons d’une éventuelle surcharge de travail.
M. Veillat nous répond qu’il n’y a pas de tutorat prévu dans leur formation mais qu’un PEMF leur a été attribué ; les m@gister n’ont apporté que de l’information et n’auront aucune suite. A sa connaissance, aucun autre dossier ou travail ne leur sera demandé mais ils doivent consulter l’INSPE pour s’en assurer.

Organisation de la formation des PES 50% : pourrait-on avoir accès à la maquette de formation ?
M. Veillat nous répond que les PES ont une formation semblable à celle de l’an passé ; Ils auront 3 visites de PEMF et 2 visites de profs de l’INSPE.

Evaluation d’école :

La FSU-SNUipp17 informe le Dasen de la mise en ligne d’une proposition de motion dont les équipes peuvent se saisir. Il demande l’avis du Dasen sur la possibilité de report de ces évaluations comme annoncé par le ministre.

Dans un premier temps M. le Dasen nous donne raison en affirmant que le ministre a accordé la possibilité de reporter les évaluations d’école ; que la seconde partie (évaluation externe) a été décalée et qu’il n’y a donc aucune pression, aucun empressement à mettre en route les auto-évaluations dès maintenant ; les IENs en ont été informé.es.
Il nous rappelle que ce projet ne doit pas créer de stress, d’inquiétudes chez les collègues... qu’il s’agit d’une occasion pour redonner le pouvoir d’action aux enseignant.es du terrain ; de donner de la valeur à leur travail (étymologie de évaluation) et que nos craintes doivent être dissipées.

Dans un second temps, voyant que plusieurs IENs semblent décidé.es à aller plus vite malgré les demandes de report de certaines écoles, M. le Dasen évoque la possibilité de considérer certains cas d’exception : des situations et des problématiques particulières pourraient peut-être expliquer la position des IENs sur certains groupes d’écoles.
De plus, si toutes les écoles de ce groupe n’en demandent pas le report, il est possible que l’IEN ne puisse accéder à la demande d’une partie d’entre-elles pour une question d’organisation.

Le FSU-SNUipp17 rappelle que les écoles sont en droit de demander le report voire envoyer une motion pour demander à ne pas y participer. Voir ici

Carte scolaire

Écoles maternelles à La Rochelle : le FSU-SNUipp17 explique que la multiplication des classes de GS en écoles élémentaires voire le départ de certains élèves dans une classe élémentaire pour compenser l’augmentation inattendue des effectifs ne doivent pas être pérennisées.
Il faudrait recréer des écoles complètes dans d’autres locaux, par exemple en réinvestissant des lieux qui étaient autrefois des écoles maternelles, afin de scolariser ces élèves de la PS à la GS et d’éponger l’augmentation des effectifs sur la ville. Il faudra aussi anticiper le gonflement des effectifs de l’élémentaire à court terme.
Le FSU-SNUipp17 ajoute que le quotidien des écoles maternelles évolue beaucoup depuis l’obligation scolaire et sans doute la crise sanitaire : les PS sont de plus en plus nombreux, par exemple, à être scolarisés avec des couches !
M. le Dasen souhaite, en effet, que ces situations d’urgence ne soient pas pérennes et assure que M. Veillat, avec les 2 IENs concernés, travaille avec la municipalité pour trouver de meilleures

Le FSU-SNUipp17 évoque également la difficulté rochelaise concernant le non remplacement des ATSEM en congés maladie. Cela crée de réelles difficultés de fonctionnement supplémentaires.

Le FSU-SNUipp17 évoque également des choix ou non choix de secteurs scolaires de certaines municipalités qui nous interrogent dans la gestion de la carte scolaire (St Jean d’Y ; Surgères ; Tonnay-Charente…) et sur les craintes des collègues concernant d’éventuelles réorganisations ou fermetures d’écoles qui pourraient être envisagées sur Saintes, Rochefort sans qu’ils et elles en soient informé.es.
Le FSU-SNUipp17 rappelle des situations récentes et locales qui expliquent notre méfiance.

M. le Dasen affirme qu’il souhaite, dans un souci de meilleur fonctionnement pour toutes et tous, que cette carte scolaire soit rendue la plus transparente possible et concertée avec les directrices et directeurs d’écoles. Il demande qu’ils et elles soient convié.es aux travaux entre les IENs et les mairies ou communautés d’agglomération.
Il veut également que chacun ait un regard plus large sur le territoire et dans le temps pour que les projets correspondent mieux aux besoins et à l’école d’aujourd’hui.

En l’absence de M. Desport, les questions sur l’inclusion sont reportées. Elles lui seront adressées directement et feront l’objet d’un autre CR.

Mais le FSU-SNUipp17 tient quand même à s’exprimer sur le sujet car les collègues font état de difficultés sérieuses liées à l’inclusion ou à la présence des élèves dits EBEP.

Les journées de formation mises en place dans certaines écoles pour appuyer sur l’obligation d’inclure tous les élèves de l’ULIS n’ont pas toujours été bien accueillies.
Certains discours passent mal auprès d’enseignant.es qui culpabilisent à la fois de ne pouvoir continuer d’enseigner comme ils l’entendent et de ne pouvoir aider ces élèves de manière individuelle dans le même temps. Il faut reconnaître que certains élèves relevant plus de l’IME ou même de l’ITEP ne peuvent pratiquement pas être inclus !
La formation manque tant pour les PE que pour les AESH, les aides sont insuffisantes et parfois méconnues…
Cette souffrance finit par être retranscrite dans les RSST de plus en plus nombreux sans que des solutions puissent y être apportées.

M. le Dasen et son adjoint se disent conscients de cette souffrance et relativisent cette obligation d’inclusion. Il est des exemples de décision de déscolarisation partielle, appuyées par le Dasen.
Il rappelle enfin que le RSST n’est pas la solution : c’est un mail reçu par une quarantaine de personnes dans le département pour peu de résultats.
Il déplore un trop grand nombre de situations où ces élèves n’ont aucun dossier de suivi, aucun Gevasco ; ce qui retarde considérablement les aides et contribue à atteindre des situations explosives.
Ils vont revoir la communication aux écoles sur ces sujets avec un rappel des personnes ressources sur ces questions. M. le Dasen assure que M. Desport (IEN SDEI) se déplace beaucoup dans les écoles et fait un travail important sur toutes ces questions.

Absentéisme

Un rappel du dossier à compléter vient d’arriver sur les boites des écoles. Mais que peut-on attendre de la part de l’IEN quand on signale un taux inquiétant d’absentéisme pour un.e élève ?

Un courrier est envoyé aux familles et cela peut aller jusqu’au signalement aux services sociaux ou à une information préoccupante.
Dans ce département, les services juridiques ne prennent pas ces questions en charge.

Le FSU-SNUipp17 demande qu’une réponse soit apportée aux directions d’école afin de savoir que ce travail n’est pas inutile et qu’il sera traité par les services.

Remboursement des frais kilométriques

Le FSU-SNUipp17 dénonce des retards de remboursements des frais de déplacements de l’an passé / animations pédagogiques ou réunions de directeurs.trices. Il faut prendre au sérieux ces questions qui mettent nos collègues en difficulté.

Le FSU-SNUipp17 rappelle que les RASED doivent continuer de se battre depuis des années pour obtenir le remboursement des frais de déplacement.
Il rappelle au DASEN que les enveloppes sont illégales et que le texte de loi dit bien que chaque fonctionnaire amené à se déplacer dans le cadre de ses fonctions doit bénéficier de ces remboursements.
Si les collègues font un recours gracieux, ils et elles iront jusqu’au bout de la démarche en saisissant le TA en cas de refus. Nous avons des exemples de collègues qui ont obtenu ces remboursements pour arrêter le recours au TA. Il serait donc préférable de ne pas attendre pour faire ces remboursements et cesser d’obliger les personnels à faire toutes ces démarches inutiles et chronophages.

C’est parce-que nous avons du temps de décharge qu’il nous est possible de préparer ce type d’audience et de vous en rendre compte.

C’est grâce à nos syndiqué.es et aux voix remportées aux élections professionnelles que nous bénéficions de ces temps de décharge de classe.

Rejoignez-nous !

Audience à la DSDEN de Charente-Maritime

Messieurs Tamene, Veillat et Charpentier nous ont reçues pour échanger sur de multiples questions.